On entend souvent dire que les paysages n'ont rien d'extraordinaire en Birmanie contrairement à d'autres pays d'Asie... c'est mal connaître certains lieux comme Hpa An avec ses montagnes karstiques, ses grottes et ses rizières... un mélange de Van Vieng au Laos et de Ninh Binh, la Baie d'Along terrestre au Vietnam.
Mercredi 17 janvier 2018 : 21 heures de bus entre Loikaw et Hpa An
S'il y a bien une chose à retenir de la Golden Sky hotel, c'est bien le petit déjeuner. Ce matin, c'est un festin qui m'attend avec des oeufs, du pain, du riz frit, cacahuètes, ananas, bananes... Juste avant, j'ai assisté au lever de soleil du haut de la pagode Taungkwe. Il fait assez froid et le ciel est brumeux. Bref, pas terrible pour la prise de photos.
Je retrouve JC en milieu de matinée, on va se balader sur le marché de Loikaw, qui est assez grand, mais il faut l'avouer bien calme aujourd'hui. On ne s'y attarde pas trop et longeons la rivière où des travaux sont en cours, avec notamment la construction d'un nouveau pont.
On découvre l'Hostel 91, celui que j'avais initialement réservé. Par curiosité je pénètre dans les lieux et un jeune me fait comprendre que l'établissement n'a pas la licence pour les étrangers, mais qu'il pourrait l'obtenir l'an prochain. A suivre car ce petit hôtel tout neuf a l'air plaisant en bordure de rivière.
L'heure tourne et on gagne la station de bus où un bus VIP flambant neuf nous attend pour rejoindre Yangon (16 300 k). En plus des sièges en cuir inclinables, on a le droit à un écran individuel. C'est le grand luxe en Birmanie. La route que l'on emprunte est plutôt étrange. Je pensais que l'on passerait par Naypidaw, mais finalement on remonte en direction du lac Inle, via Pekhon, Pinlaung, Aungban avant de redescendre sur Meitkila puis Yangon par l'autoroute. Ce qui évitera des routes étroites de montagne.
Le bus est confortable et je vais parvenir à dormir un peu. Du moins lorsque le bébé qui se trouve à l'arrière du bus ne pleure pas ou lorsque le chauffeur n'allume pas toutes les lumières annonçant un prochain arrêt. Curieusement, on va manger assez tôt, vers 18 heures et ensuite ce ne seront que de courtes pauses jusqu'au lendemain matin et l'arrivée à Yangon. Il est 5 heures, je quitte JC avec promesse de se revoir au cours d'un prochain voyage en Birmanie. Il reste à Yangon, tandis que je pars à la recherche d'un bus pour Hpa An, ma prochaine destination.
Jeudi 18 janvier 2018 : Premier coucher de soleil sur les montagnes karstiques
Il fait encore nuit et on me conduit à un minivan, dont le départ est programmé à 8 h 30 et le prix annoncé à 10 000 k. Je renonce et réclame un vrai bus. On m'oriente dans la grande gare routière et je trouve finalement un bus à 5 000 k dont le départ est prévu à 6 h 30. Cool ça me laisse le temps de prendre un petit déjeuner. Nous voilà partis pour 6 heures de route, j'assiste au lever du soleil, mais en ce début de trajet, les paysages n'ont rien de palpitant et je somnole. On traverse Bago, ville bruyante réputée pour ses nombreuses pagodes et vers midi, on atteint la région de Hpa An, avec l'apparition des premières montagnes karstiques qui font tout le charme de cette ville.
Le bus ne s'arrête pas très loin de l'hôtel Galaxy que j'ai réservé, du moins à partir de demain. A la réception, une jeune femme emploie quelques mots de Français et me trouve très facilement une chambre pour cette première nuit. Le Galaxy est une référence à Hpa An auprès des backpackers, comme en témoigne le mur surchargé de petits mots doux à destination de l'établissement. Le temps de ranger mes affaires et de prendre une bonne douche, je rejoins l'embarcadère pour me rendre de l'autre de la rivière en bateau (500 k). J'ai peu de temps pour me balader dans des villages avant de gravir la montagne Hpa An pour admirer le coucher de soleil.
Bon ici, on ne vient pas pour les minorités comme à Loikaw, mais davantage pour les paysages. En marchant, j'admire les montagnes et réponds aux sollicitations des enfants qui me saluent. Je suis invité dans une maison qui concentre tous les animaux d'une ferme : vaches, boeufs, veaux, canards, chèvres et un énorme tas de foin qui trône au beau milieu de la cour. L'heure avance et je gravis la montagne sous une forte chaleur.
J'assiste à un coucher de soleil sublime même si le ciel est encore un peu brumeux. Je pense que le lever du soleil doit être pas mal non plus. Je verrai ça demain de la terrasse de l'hôtel. Le soir, je n'ai pas le courage de manger sur le marché de nuit et me contente d'un repas dans un resto le Lucky, pas trop éloigné de l'hôtel. Un peu cher pour le pays, mais c'est un repère à touristes.
Vendredi 19 janvier : Des paysages à couper le souffle
Ce matin, à ma grande surprise, je me réveille à 5 h 30. Je n'ai aucune excuse qui puisse m'empêcher d'assister au lever du soleil. Je décide de me rendre au lac Kan Thar Yar à l'autre bout de la ville où parait-il la vue est splendide. La route est un peu longue, mais une fois sur place, je ne regrette pas le déplacement. La vue sur les montagnes avec le soleil qui pointe son nez est tout simplement sublime. Pour assister à ce spectacle matinal, je traverse une passerelle où les locaux ont l'habitude de faire leur gymnastique.
Je suis épaté par un homme - qui doit sûrement pratiquer un sport de combat - à la manière dont il lève la jambe. Quasiment au dessus de la tête. Quelle souplesse. Il est à peine 6 h 30 et il y a déjà de l'animation dans les rues de Hpa An. Je croise des infirmières, toutes vêtues de la même manière, qui se rendent au travail en file indienne puis des femmes qui reviennent du marché et portent des plateaux impressionnants sur la tête.
En me voyant, une femme s'arrête même pour que je la prenne en photo, avec le sourire en prime et un petit " Mingalabar " en guise de bonjour.
A 7 h 20, retour à l'hôtel pour le petit déjeuner. Les serveurs sont fort sympathiques et viennent gentiment proposer du rab. Je suis bien calé. Il est un peu plus de 8 heures et demande à la réception s'il y a moyen de se joindre à un groupe pour visiter les environs de Hpa An à bord d'un tuk tuk (5 000 k). L'idéal pour avoir un aperçu des principaux sites de la ville, sans se perdre. Me voilà dans un groupe de cinq touristes, essentiellement composé de Français.
On débute par une première grotte, Kawt Ka Taung, peut-être pas la plus impressionnante. Mais à proximité, un sentier mène à un chouette point de vue sur les collines et les rizières. En chemin, le chauffeur fort agréable nous arrête au bord de la route pour admirer les paysages. Juste derrière nous, un pont est en cours de construction. Un chantier qui va me mettre en colère car j'aperçois une fillette porter des tas de pierres. Preuve qu'en Birmanie, il y a encore beaucoup à faire pour lutter contre le travail des enfants.
Durant cette journée, il y a eu des visites nettement plus marquantes que d'autres. Comme la grotte de Sadan (entrée 1000 k) à 20 miles de Hpa An. Une grotte particulièrement étendue et fort intéressante. Mais le must est incontestablement la petite balade en bateau à la sortie même du site. Là on se retrouve au milieu de nulle part, entouré de rizières, en plein coeur de la nature.
Il est passé midi et le tuk tuk nous emmène dans un village où se trouvent des chutes d'eau. Mais en saison sèche, il n'y a pas grand chose à voir hormis un bassin où des jeunes filles se baignent tout habillées. Tradition oblige. J'en profite pour commander un très bon riz frit poulet à 1 500 k.
Direction ensuite Kyat La Lat, la pagode que l'on voit au loin et qui se trouve sur un rocher qui trône au milieu des rizières. Par le passé, je m'étais déjà arrêté en ce lieu, assez spectaculaire mais qui, il faut bien l'avouer, ne mérite pas qu'on s'y éternise.
J'ai largement préféré la grotte Kawt Gone (entrée 3 000 k) avec sa succession de Bouddhas couchés, assis, debout et certains incrustés à même la roche. Certains d'entre eux datent du 7e siècle et son bien évidemment sacrés pour les Birmans.
On s'arrête à nouveau en chemin, au bord des rizières alors que des locaux plantent le riz. Fascinant toute cette verdure avec les montagnes en fond. On poursuit vers Ya Thay Pyan, une grotte toute en longueur avec à son embouchure un très beau point de vue sur la plaine, les rizières gorgées d'eau et les montagnes.
Mais le plus impressionnant aura lieu peu avant 18 heures à la bat cave, où des milliers de chauve-souris quittent la grotte qui en compterait environ 400 000. On les entend s'agiter dans la grotte pendant que des hommes et des femmes tapent sur des bidons, ce qui va provoquer leur envol. Un véritable spectacle dans le ciel avec un immense nuage qui de chauve-souris qui s'étend au dessus de la rivière jusque très loin.
On est de retour à l'hôtel vers 19 heures après cette journée bien remplie. Je vais prendre un bon repas au Khit Thit restaurant, plus goûteux que celui d'en face le Lucky, à des prix équivalents.
Samedi 20 janvier : Entre rizières et cultures
Ce matin, je suis encore levé tôt pour apprécier le lever du soleil depuis la terrasse de l'hôtel. Le petit déjeuner est plus léger que la veille. Et comme je ne fais pas comme tout le monde, aujourd'hui ce n'est pas à scooter que je vais visiter les environs de Hpa An, mais à vélo. Ce qui fait sourire le personnel de l'hôtel. Je décide de ne pas partir à la découverte des grottes et pagodes que je n'aurai pas vues la veille. Non, je pars sur des petites routes au hasard avec l'intention de m'arrêter dans quelques villages et observer les locaux qui y vivent ou travaillent dans les terres.
Je vais d'ailleurs effectuer plusieurs haltes au bord des rizières, au moment où hommes et femmes repiquent du riz. Je m'aventure dans les rizières à pied, retire très vite mes tongs car le terrain est étroit et surtout très glissant. Je photographie ces Birmans en plein travail sous un soleil de plomb. Ils ont tous les pieds dans l'eau, enfin plutôt dans la boue. Une femme attire plus l'attention que les autres. Elle veut me parler et s'exprime uniquement en Birman. Pas simple pour échanger. Alors pour m'amuser, je répète les mots qu'elle emploie et nous voilà partis dans un grand fou rire.
Je fais une autre halte dans un village où je photographie un enfant dont le maquillage au thanaka est d'une pure beauté. Très vite les adultes se prêtent au jeu et demandent eux aussi à être photographiés. Avec parfois des surprises comme cette femme qui admire un long moment sa photo sur l'appareil numérique. A croire que se voir en photo ici n'est pas très courant.
En prenant ces petits chemins, je suis assurément sorti du circuit touristique autour de Hpa An. Tant mieux, c'est ce que je cherchais. Ici, peut-être plus qu'ailleurs encore, les enfants saluent les étrangers à leur passage et croyez-moi, on suscite bien plus d'intérêt lorsqu'on est sur un vélo que sur une moto. Nouvel arrêt cette fois à l'ombre d'une maison, où un homme joue de la guitare et les enfants interprètent des chansons. Mignon tout plein. Un peu plus loin des femmes jouent à un jeu du style domino avec des mises d'argent. Il n'y a aucun homme, à croire que c'est un jeu purement féminin.
Je longe la rivière, puis les collines. J'ai l'impression de m'éloigner des grottes et c'est justement ce que je recherche. Je traverse des petits villages où toute la population est dehors. Les enfants jouent avec des jouets basiques, ils sont quatre ou cinq autour du même jouet souvent dans un état d'usure avancé. Les femmes papotent, tandis que les hommes font essentiellement du travail manuel ou s'occupent des bêtes. Je croise un fermier tout fier de me montrer ses boeufs qu'il a dompté tels des chevaux, il parvient à les faire s'agenouiller.
Je continue mon long périple vers les champs où des femme essaient de se protéger du soleil comme elles peuvent alors qu'elles travaillent autour de choux et d'arachides. Elles ont le sourire malgré ce travail harassant. Plus loin, c'est encore plus pénible avec ces hommes et ces femmes qui refont une route, cassent des cailloux, portent d'énormes paniers et malgré la difficulté de la tâche, ils me font de grands signes lorsque je passe.
Comme tous les véhicules collectifs qui me doublent et où les passagers à l'arrière me font de grands gestes accompagnés de " hello " ou de " mingalabar ". Même s'il fait chaud, je goûte mon bonheur d'être sur un vélo.
Je longe des champs où sont alignés des arbres fruitiers. Je vois qu'il y a une franche rigolade au pied d'un arbre. Des filles grimpent dans les branches et les secouent afin de faire tomber de petits fruits au goût amer que d'autres filles récupèrent au sol. Elles sont un peu impressionnées lorsque je m'arrête, mais très vite les sourires prennent le dessus.
Dans les villages traversés, il y a aussi tous ces vendeurs ambulants qui crient pour faire sortir le client. Ils sont soit à pied avec un panier bien chargé sur la tête, ou en carriole tirée par une moto ou encore carrément la moto surchargée de marchandises et qui malgré tout tient en équilibre. Pour le coup, j'envie mon vélo chinois siglé Harley Davidson, la classe !
J'observe que dans certains villages, des fêtes se préparent avec la sono qui tourne à fond devant les habitations et des rassemblements. Voilà que je me retrouve invité à un mariage, mais le garçon qui m'emmène est tellement ivre que je préfère rebrousser chemin. D'ailleurs, je verrai un peu plus loin quelques hommes qui ont apparemment forcé sur l'alcool local.
Je retourne à Hpa An sur les coups de 16 h 30 en suivant la rivière où un imposant chantier est en cours. Une promenade est en cours d'aménagement, ainsi qu'un port. Autant dire que Hpa An pourrait devenir très moderne dans les années à venir, du moins si le projet voit vraiment le jour. Mais si c'est le cas, Hpa An pourrait devenir une destination plus tendance qui profite déjà de la proximité avec la frontière thaïlandaise.
Suis bien épuisé après un si long périple sous la chaleur et ce soir, je me fais un riz frit poulet (1500 k) dans un resto indien près de la tour de l'horloge. Un repas excellent avec un personnel très souriant.
Dimanche 21 janvier 2018 : Une chaleur étouffante
Ce matin, je ne verrai pas le lever de soleil car me suis levé un peu plus tard que prévu. Après le petit déjeuner, j'enfourche mon vélo. Je dis " mon " car c'est le seul à disposition à l'hôtel contrairement aux scooters qui sont tous pris d'assaut par les touristes. Ce matin, je pars du côté du mont Zwe Ka Bin, pas bien loin de Hpa An. Bon si on ne fait pas la montée jusqu'au sommet, le site n'a pas grand intérêt. Normalement il faut prévoir deux heures de grimpette que je n'ai pas faite car il faut soit venir très tôt et entreprendre la montée à 4 heures du matin, ou en fin de journée pour assister au coucher de soleil. Mais dans ce cas, il faudra repartir à la nuit tombée. Bref comme il fait particulièrement chaud, je renonce à faire l'effort en pleine journée.
Au pied du mont, il y a une enfilade de Bouddhas, sympa à photographier et un petit funiculaire (1 000 k) pour le " fun " comme disent les Birmans car il n'a rien d'extraordinaire. L'entrée du site coûte 4 000 k. Il est passé midi et la chaleur est presque intenable sur le vélo. Je retourne tranquillement à Hpa An où je m'arrête dans une boulangerie où on me sert un cookies géant (1 500 k) accompagné d'un jus d'ananas (1 500 k). Après ce petit plaisir, je rejoins l'hôtel où pour la première fois du séjour, je m'accorde une petite sieste. Il faut dire qu'avec cette chaleur, le vélo était peu recommandable et en plus, les villages étaient déserts et il n'y avait personne dans les terres. Eh oui c'est vrai, c'est dimanche. Il y a quand même quelques exceptions comme ces adultes qui aménagent une route et portent de gros cailloux dans une ambiance poussiéreuse.
En milieu d'après-midi, je reprends mon moyen de transport préféré à la recherche d'un beau point de vue pour le coucher de soleil. Kim à la réception du Galaxy Hotel me conseille la montagne proche de Kawt Ka Thaung. C'est parti pour trois quart d'heure de vélo et une petite ascension pour atteindre le sommet. La vue est particulièrement chouette, le coucher de soleil aussi. Même s'il est un peu dissimulé derrière les montagnes, j'ai le droit à un ciel changeant, du bleu à l'orange... Je regagne mon vélo et suis bon pour pédaler une partie du trajet dans la pénombre et avec un deux roues qui évidemment est dépourvu d'éclairage.
Le soir, je vais à nouveau manger dans le petit resto indien près de la tour de l'horloge. Cette fois-ci des noddle au poulet préparés par la fille du patron. Succulent.
Lundi 22 janvier : Des enfants surexcités
Ce matin, je suis un peu à la bourre et pourtant j'aimerais voir une dernière fois le lever du soleil du côté du mac Kaw Thar Yar. J'y serai juste avant 7 heures au moment où le soleil pointe son nez derrière les montagnes qui se reflètent sur le lac. Petite scène insolite lorsque des nonnes toutes de rose vêtues croisent les infirmières qui partent au travail. Aux abords du lac, il y a toujours les sportifs matinaux.
Retour sur la route de l'hôtel où quelques mètres avant j'entends des enfants répéter des paroles. Cela provient d'une école coranique. Je demande si je peux pénétrer dans les lieux et prendre une photo. Je suis chaleureusement invité et essaie de ne pas trop perturber les cours. Les garçons plaisantent avec moi, tandis que les filles sont timides.
7 h 30, c'est l'heure du petit déjeuner au Galaxy. Je vais ensuite voir Kim à l'accueil pour lui annoncer que je prendrai un bus VIP ce soir pour Yangon et s'il y a moyen de conserver la chambre jusqu'à 18 heures pour au moins me doucher avant de monter dans le bus. Je lui propose de payer la journée, mais finalement elle m'annonce que c'est gratuit. Je n'en demandais pas tant.
Mon bus étant à 21 h 30, je vais pouvoir profiter à nouveau d'une journée à vélo. Ce matin, je vais me balader dans les villages au pied du mont Zwe Ka Bin, en plein coeur de la forêt tropicale. Ce n'est pas très animé car il y a une grande réception dans un monastère et j'ai l'impression que la majorité des habitants s'y trouve. En chemin, j'ai ainsi tout le loisir d'observer la végétation et surtout les papillons qui, ici, sont particulièrement nombreux.
L'après-midi, je vais continuer à me perdre dans les environs de Hpa An et plus particulièrement à proximité du grand pont qui enjambe la rivière et dont la route mène à Yangon. Sur les rives, une succession de villages. Certainement l'endroit où j'ai le plus apprécié arpenter à vélo. A l'heure à laquelle j'arrive les enfants sortent de l'école. Et quand ils me voient, c'est la fête. Ils me suivent à vélo, d'autres courent derrière moi, se roulent dans des tas de paille, font des grimaces devant l'appareil photo... Ils sont bien excités à cette heure de la journée. On sent que l'école est finie...
Je longe des rizières et des terres agricoles où hommes et femmes sont toujours en train de travailler, dans des positions souvent inconfortables et en plein soleil.
La fin de journée approche, je retourne à l'hôtel boucler mon sac et prendre une bonne douche. J'ai le temps de faire un saut au marché de nuit, près du lac. Un lieu où je n'avais pas encore mis les pieds. Je vais déguster des noddles exquises (1 000 k) puis un banana pancake (700 k). Il y a pas mal de touristes, ça ressemble un peu plus à l'ambiance de la Thaïlande, mais il faut bien l'avouer c'est bon et nettement moins cher que dans les restos de la ville.
Je quitte le Galaxy Motel, où sincèrement je pense qu'il y a le meilleur staff de tous les établissements que j'ai fréquentés en Birmanie. Le patron me dépose au bus VIP du groupe GI. On part vers 22 heures, au lieu de 21 h 30 (15 000 k), du fait que le bus vient de Myawaddy, la ville frontière avec la Thaïlande. On m'a installé au premier rang avec encore plus d'espace. Mais je vais vite déchanter car il fait assez froid et le chauffeur et ses acolytes sont assez bavards.
J'attends un premier arrêt pour me réfugier au fond du bus, qui n'est pas plein. Je somnole quand à 3 h 40, le bus arrive à destination. Que c'est dur... mais cela va me permettre de faire dans l'original à Yangon. A suivre...